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Une journaliste en niqab à Besançon
Les policiers de Besançon ne feraient-ils pas correctement leur travail? Une journaliste s'est promenée un après-midi entier dans le centre-ville, couverte d'un voile intégral (ou niqab). Des policiers l'ont vue, mais n'ont pas réagi.
La jeune femme est une journaliste de la Gazette de Besançon, un mensuel gratuit. Elle a voulu tester la bonne application de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics (en vigueur depuis le 11 avril 2011).
Elle s'est donc promenée pendant plusieurs heures dans les rues du centre-ville de Besançon, intégralement dissimulée par un niqab (voile couvrant le corps et le visage, mais pas les yeux). Si elle n'est pas passée inaperçue auprès des passants, les policiers en revanche n'ont pas semblé la remarquer. Elle a pourtant croisé plusieurs patrouilles, mais ne s'est pas fait verbaliser.
La journaliste a relaté son expérience dans le dernier numéro de la Gazette. Les suites ne se sont pas fait attendre : une semaine après la publication de son article, elle a été contactée par le chargé des relations avec la presse du commissariat de Besançon.
Celui-ci a voulu avoir des précisions sur la "balade voilée" de la jeune femme, ainsi que des preuves photographiques.
Il n'a pas reproché à la journaliste d'avoir porté le niqab alors que c'est interdit, mais a insisté sur le fait que les policiers risquaient une sanction pour n'avoir pas fait respecter la loi.
Reste à savoir qui il faut blâmer : les policiers qui ne sont pas intervenus, ou la journaliste dont le rôle est d'informer, mais pas de surveiller la façon dont des fonctionnaires font leur travail?
R. Hingray
La jeune femme est une journaliste de la Gazette de Besançon, un mensuel gratuit. Elle a voulu tester la bonne application de la loi interdisant le port du voile intégral dans les lieux publics (en vigueur depuis le 11 avril 2011).
Elle s'est donc promenée pendant plusieurs heures dans les rues du centre-ville de Besançon, intégralement dissimulée par un niqab (voile couvrant le corps et le visage, mais pas les yeux). Si elle n'est pas passée inaperçue auprès des passants, les policiers en revanche n'ont pas semblé la remarquer. Elle a pourtant croisé plusieurs patrouilles, mais ne s'est pas fait verbaliser.
La journaliste a relaté son expérience dans le dernier numéro de la Gazette. Les suites ne se sont pas fait attendre : une semaine après la publication de son article, elle a été contactée par le chargé des relations avec la presse du commissariat de Besançon.
Celui-ci a voulu avoir des précisions sur la "balade voilée" de la jeune femme, ainsi que des preuves photographiques.
Il n'a pas reproché à la journaliste d'avoir porté le niqab alors que c'est interdit, mais a insisté sur le fait que les policiers risquaient une sanction pour n'avoir pas fait respecter la loi.
Reste à savoir qui il faut blâmer : les policiers qui ne sont pas intervenus, ou la journaliste dont le rôle est d'informer, mais pas de surveiller la façon dont des fonctionnaires font leur travail?
R. Hingray
Publié le jeudi 20 octobre 2011 à 15h06