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Les pompes funèbres tentent de dépoussiérer leur image
Pointées du doigt pour leur manque de transparence sur les prix et leur conservatisme, les entreprises de pompes funèbres tentent timidement de rajeunir leur image.
Il y a deux ans, en 2008, la publication d'une enquête de l'organisation de défense des consommateurs d'UFC-Que Choisir avait bousculé un secteur peu habitué à ce genre de secousses.
Manque de clarté sur les prix, trop d'écarts selon les régions, pas de terminologie claire, trop d'opacité... Bref, les professionnels du funéraire étaient invités à revoir leur copie.
"Que-Choisir avait été très virulent dans son étude", rappelle Nelly Chevalier-Rossignol, déléguée générale de la CPFM (confédération des professionnels des pompes funèbres et de la marbrerie, syndicat majoritaire).
"On les a rencontrés pour comprendre ce manque de lisibilité sur les prix. Ca nous a amené à communiquer sur le contenu", assure-t-elle.
Le message a semble-t-il été entendu. Les entreprises ont été invitées par la CPFM à afficher le plus souvent possible leurs tarifs sur internet et à tenter de communiquer le plus possible avec leurs clients.
"C'est difficile de communiquer", tempère toutefois Mme Chevalier-Rossignol, "la mort on veut bien en entendre parler de manière générale, mais la mort des proches et comment cela va se passer dans le détail, pas vraiment".
Mais c'est en raison de cette absence de communication que le secteur a véhiculé pendant des années l'image d'un monde opaque, prêtant le flanc aux critiques.
"C'est vrai que le secteur en général souffre d'un déficit d'image", confirme Jean Ruellan, directeur des relations publiques de premier groupe français de Pompes funèbres OGF. "Il fallait casser cette image de croque-mort qui ne correspond en rien à notre profession. Mais cette évolution ne date pas de l'étude d'UFC-Que choisir, même si elle avait fait parler d'elle".
Le cercueil bio
Au-delà du manque de transparence, le secteur accusait également un retard dans ses méthodes de vente, plutôt réticent a accepté de faire du marketing, un mot presque tabou dans ce milieu.
"C'est clair qu'il n'est pas dans la culture du funéraire d'aller chercher le client", explique Jean Ruellan.
Mais là encore, des récentes initiatives montrent qu'une évolution est en cours: cercueil écologique, box proposé à la manière des groupes de télécoms regroupant certains services funéraires, adoption prochaine d'un devis-type...
"La prochaine adoption du devis-type devrait clarifier les choses", assure Mme Chevalier-Rossignol.
Cela reste toutefois encore insuffisant aux yeux de certains. "Ce n'est que de la communication, dans le fonds rien n'a changé", nuance Michel Kawnik de l'association française de l'information funéraire (Afif).
"Le cercueil bio par exemple, c'est un cercueil traditionnel où ils n'ont pas mis trois couches de vernis", regrette M. Kawnik.
"Le monde du professionnel du funéraire est encore extrêmement conservateur, et il empêche une évolution normale afin de proposer des coût d'obsèques raisonnables", assure-t-il.
Le coût moyen d'un enterrement oscille entre 3.500 euros et 4.000 euros, et en dix ans, les frais d'obsèques ont augmenté de près de 40%. Mais surtout, les écarts de prix entre les régions n'ont pas changé. "Tout n'a pas pu être clarifié en deux ans", résume Jennifer Eskidjian, juriste à l'UFC-Que Choisir.
Illustration : un magasin de cercueils à Paris
AFP
Il y a deux ans, en 2008, la publication d'une enquête de l'organisation de défense des consommateurs d'UFC-Que Choisir avait bousculé un secteur peu habitué à ce genre de secousses.
Manque de clarté sur les prix, trop d'écarts selon les régions, pas de terminologie claire, trop d'opacité... Bref, les professionnels du funéraire étaient invités à revoir leur copie.
"Que-Choisir avait été très virulent dans son étude", rappelle Nelly Chevalier-Rossignol, déléguée générale de la CPFM (confédération des professionnels des pompes funèbres et de la marbrerie, syndicat majoritaire).
"On les a rencontrés pour comprendre ce manque de lisibilité sur les prix. Ca nous a amené à communiquer sur le contenu", assure-t-elle.
Le message a semble-t-il été entendu. Les entreprises ont été invitées par la CPFM à afficher le plus souvent possible leurs tarifs sur internet et à tenter de communiquer le plus possible avec leurs clients.
"C'est difficile de communiquer", tempère toutefois Mme Chevalier-Rossignol, "la mort on veut bien en entendre parler de manière générale, mais la mort des proches et comment cela va se passer dans le détail, pas vraiment".
Mais c'est en raison de cette absence de communication que le secteur a véhiculé pendant des années l'image d'un monde opaque, prêtant le flanc aux critiques.
"C'est vrai que le secteur en général souffre d'un déficit d'image", confirme Jean Ruellan, directeur des relations publiques de premier groupe français de Pompes funèbres OGF. "Il fallait casser cette image de croque-mort qui ne correspond en rien à notre profession. Mais cette évolution ne date pas de l'étude d'UFC-Que choisir, même si elle avait fait parler d'elle".
Le cercueil bio
Au-delà du manque de transparence, le secteur accusait également un retard dans ses méthodes de vente, plutôt réticent a accepté de faire du marketing, un mot presque tabou dans ce milieu.
"C'est clair qu'il n'est pas dans la culture du funéraire d'aller chercher le client", explique Jean Ruellan.
Mais là encore, des récentes initiatives montrent qu'une évolution est en cours: cercueil écologique, box proposé à la manière des groupes de télécoms regroupant certains services funéraires, adoption prochaine d'un devis-type...
"La prochaine adoption du devis-type devrait clarifier les choses", assure Mme Chevalier-Rossignol.
Cela reste toutefois encore insuffisant aux yeux de certains. "Ce n'est que de la communication, dans le fonds rien n'a changé", nuance Michel Kawnik de l'association française de l'information funéraire (Afif).
"Le cercueil bio par exemple, c'est un cercueil traditionnel où ils n'ont pas mis trois couches de vernis", regrette M. Kawnik.
"Le monde du professionnel du funéraire est encore extrêmement conservateur, et il empêche une évolution normale afin de proposer des coût d'obsèques raisonnables", assure-t-il.
Le coût moyen d'un enterrement oscille entre 3.500 euros et 4.000 euros, et en dix ans, les frais d'obsèques ont augmenté de près de 40%. Mais surtout, les écarts de prix entre les régions n'ont pas changé. "Tout n'a pas pu être clarifié en deux ans", résume Jennifer Eskidjian, juriste à l'UFC-Que Choisir.
Illustration : un magasin de cercueils à Paris
AFP
Publié le vendredi 4 juin 2010 à 12h50