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Coupable de n'avoir rien pu faire à Bethoncourt
Une femme a été reconnue coupable de la mort d'une fillette de 4 ans qu'elle avait renversée en juin dernier. Pourtant, les juges tout comme les parents ont reconnu que la conductrice n'aurait rien pu faire pour éviter le drame.
Le 27 juin dernier, cette automobiliste roulait à faible allure dans une rue de Bethoncourt lorsqu'une fillette a surgi devant sa voiture. La conductrice n'avait pu éviter la collision. Gravement blessée, l'enfant était décédée quelques minutes plus tard.
Poursuivie pour refus de priorité à un piéton et pour homicide involontaire, cette trentenaire était jugée hier au tribunal de Montbéliard.
L'audience fut particulièrement émouvante. Les parents ayant pardonné à la conductrice responsable de la mort de leur fille, la prévenue et les plaignants étaient aussi effondrés les uns que les autres et se réconfortaient mutuellement.
Car dans ce drame, il n'y a pas vraiment de coupable, seulement un triste concours de circonstances. L'enfant jouait devant l'immeuble où elle vivait avec ses parents, et lors d'un moment d'inattention de ceux-ci elle a traversé la rue, ce qu'elle ne faisait jamais habituellement.
Pour les parents, la responsable n'est pas l'automobiliste, mais la mairie, qui avait déjà été prévenue du "manque de sécurité de cette rue" mais n'avait jusqu'à maintenant jamais entrepris le moindre aménagement.
Les juges ont rapidement reconnu que "la prévenue ne pouvait rien faire ce jour-là". Ils l'ont malgré tout jugé coupable de refus de priorité à un piéton, et condamnée à 100€ d'amende avec sursis, ainsi qu'à 1000€ avec sursis pour homicide involontaire.
Car bien qu'elle ne soit pas "coupable moralement", elle reste "juridiquement responsable". Par ailleurs, "un conducteur doit rester maître de son véhicule en toutes circonstances" comme l'a rappelé le président.
R. Hingray
Le 27 juin dernier, cette automobiliste roulait à faible allure dans une rue de Bethoncourt lorsqu'une fillette a surgi devant sa voiture. La conductrice n'avait pu éviter la collision. Gravement blessée, l'enfant était décédée quelques minutes plus tard.
Poursuivie pour refus de priorité à un piéton et pour homicide involontaire, cette trentenaire était jugée hier au tribunal de Montbéliard.
L'audience fut particulièrement émouvante. Les parents ayant pardonné à la conductrice responsable de la mort de leur fille, la prévenue et les plaignants étaient aussi effondrés les uns que les autres et se réconfortaient mutuellement.
Car dans ce drame, il n'y a pas vraiment de coupable, seulement un triste concours de circonstances. L'enfant jouait devant l'immeuble où elle vivait avec ses parents, et lors d'un moment d'inattention de ceux-ci elle a traversé la rue, ce qu'elle ne faisait jamais habituellement.
Pour les parents, la responsable n'est pas l'automobiliste, mais la mairie, qui avait déjà été prévenue du "manque de sécurité de cette rue" mais n'avait jusqu'à maintenant jamais entrepris le moindre aménagement.
Les juges ont rapidement reconnu que "la prévenue ne pouvait rien faire ce jour-là". Ils l'ont malgré tout jugé coupable de refus de priorité à un piéton, et condamnée à 100€ d'amende avec sursis, ainsi qu'à 1000€ avec sursis pour homicide involontaire.
Car bien qu'elle ne soit pas "coupable moralement", elle reste "juridiquement responsable". Par ailleurs, "un conducteur doit rester maître de son véhicule en toutes circonstances" comme l'a rappelé le président.
R. Hingray
Publié le vendredi 25 mars 2011 à 14h55