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Les lycéens sèchent les manifs... ou finissent en prison!
Les lycéens manifestants n'en finissent pas de faire parler d'eux, et deviennent de moins en moins crédibles dans leur lutte contre la réforme des retraites.
Depuis la semaine dernière, de nombreux lycées sont bloqués, en Franche-Comté comme dans le reste de la France. Chaque jour, les lycéens descendent dans les rues afin de protester contre la réforme des retraites.
Dès le début, la question de la motivation de ces jeunes gens s'est posée : se sentent-ils réellement concernés par le problème de la retraite, ou ne voient-ils dans les manifestations qu'un moyen de sécher les cours en toute impunité?
Si quelques lycéens ont des revendications très valables, et se montrent capables d'expliquer leurs motivations de façon très argumentée, force est de constater qu'une majeure partie d'entre eux ne comprend pas grand chose à cette réforme...
Pour beaucoup d'adultes sceptiques quant à l'implication des plus jeunes dans cette lutte, la journée de mobilisation de samedi constituait une épreuve décisive : les lycéens allaient-ils descendre dans les rues un jour de congé, et prouver ainsi leur motivation?
Dans beaucoup de ville, la réponse fut très claire : manifester en semaine et pendant les heures de cours, oui, mais marcher un samedi sous la pluie, pas question!
Ainsi à Besançon, 8000 personnes armées de parapluies ont fait entendre leur colère, mais de lycéens, nulle trace... Même constat à Pontarlier, au grand regret des syndicats qui comptaient sur la force de la jeunesse.
Cette absence très remarquée n'a toutefois pas empêché les lycéens de poursuivre les blocages des établissements scolaires ce matin.
A Belfort en revanche, le problème fut autre : les jeunes étaient certes présents, mais ils se sont fait un peu trop remarquer aux yeux des policiers... Un adolescent de 14 ans s'est même retrouvé au commissariat avant la fin de la manifestation.
Selon des policiers, ce collégien s'est montré provoquant, voire insultant, lors des manifestations des jours précédents. Samedi, excédé par ce comportement, les forces de l'ordre l'ont plaqué au sol, menotté, et placé en garde à vue pour "outrage".
Une interpellation qui a provoqué une mini-manifestation devant le commissariat, afin de réclamer la libération de l'adolescent. Celui-ci a finalement pu quitter le commissariat le soir-même avec sa maman, bien décidée à porter plainte pour la violence avec laquelle les policiers auraient arrêté son fils.
Ce matin encore, des policiers ont dû intervenir à Montbéliard pour disperser une manifestation lycéenne qui bloquait un rond point.
Des témoins ont par ailleurs constaté que des voitures, des abribus et des poubelles avaient été endommagées par les manifestants.
Ces comportements ne plaident pas en la faveur des jeunes manifestants. Rappelons pourtant que certains lycéens se sentent réellement concernés par la réforme, et déplorent les débordements de leurs camarades.
R. Hingray
Depuis la semaine dernière, de nombreux lycées sont bloqués, en Franche-Comté comme dans le reste de la France. Chaque jour, les lycéens descendent dans les rues afin de protester contre la réforme des retraites.
Dès le début, la question de la motivation de ces jeunes gens s'est posée : se sentent-ils réellement concernés par le problème de la retraite, ou ne voient-ils dans les manifestations qu'un moyen de sécher les cours en toute impunité?
Si quelques lycéens ont des revendications très valables, et se montrent capables d'expliquer leurs motivations de façon très argumentée, force est de constater qu'une majeure partie d'entre eux ne comprend pas grand chose à cette réforme...
Pour beaucoup d'adultes sceptiques quant à l'implication des plus jeunes dans cette lutte, la journée de mobilisation de samedi constituait une épreuve décisive : les lycéens allaient-ils descendre dans les rues un jour de congé, et prouver ainsi leur motivation?
Dans beaucoup de ville, la réponse fut très claire : manifester en semaine et pendant les heures de cours, oui, mais marcher un samedi sous la pluie, pas question!
Ainsi à Besançon, 8000 personnes armées de parapluies ont fait entendre leur colère, mais de lycéens, nulle trace... Même constat à Pontarlier, au grand regret des syndicats qui comptaient sur la force de la jeunesse.
Cette absence très remarquée n'a toutefois pas empêché les lycéens de poursuivre les blocages des établissements scolaires ce matin.
A Belfort en revanche, le problème fut autre : les jeunes étaient certes présents, mais ils se sont fait un peu trop remarquer aux yeux des policiers... Un adolescent de 14 ans s'est même retrouvé au commissariat avant la fin de la manifestation.
Selon des policiers, ce collégien s'est montré provoquant, voire insultant, lors des manifestations des jours précédents. Samedi, excédé par ce comportement, les forces de l'ordre l'ont plaqué au sol, menotté, et placé en garde à vue pour "outrage".
Une interpellation qui a provoqué une mini-manifestation devant le commissariat, afin de réclamer la libération de l'adolescent. Celui-ci a finalement pu quitter le commissariat le soir-même avec sa maman, bien décidée à porter plainte pour la violence avec laquelle les policiers auraient arrêté son fils.
Ce matin encore, des policiers ont dû intervenir à Montbéliard pour disperser une manifestation lycéenne qui bloquait un rond point.
Des témoins ont par ailleurs constaté que des voitures, des abribus et des poubelles avaient été endommagées par les manifestants.
Ces comportements ne plaident pas en la faveur des jeunes manifestants. Rappelons pourtant que certains lycéens se sentent réellement concernés par la réforme, et déplorent les débordements de leurs camarades.
R. Hingray
Publié le lundi 18 octobre 2010 à 15h02